L'élection de Barack Obama est un évènement majeur. Ce qui nous pousse à accueillir si positivement ce virage politique ne tient pas seulement à cette Obamania qui a emporté l'Europe. Celle-ci est bien réelle mais elle est porteuse d'une réalité du vécu et d'une attente forte ; l'espoir vient d'emporter les Etats-Unis.
Bien sur le temps viendra d'une analyse plus froide des vrais atouts et des opportunités, des difficultés et des limites. Mais la ferveur qui entoure cette victoire démocrate d'un genre nouveau, parce que portée par un homme jeune et métissé, est vraiment riche de sens.
Aujourd'hui, on a raison de s'enthousiasmer. La politique doit pouvoir vivre et s'animer dans la passion et aussi l'émotion ; Et quitter les habits trop souvent étriqués et ennuyeux qu'elle endosse parfois. Ces larmes de bonheur qui coulent de Chicago jusqu'à Sarcelles en passant par le pont de Sèvres doivent être vues et entendues
L'espoir soulevé par un afro-américain prenant la tête de la première puissance mondiale est tout a fait cohérent. Avec lui et son équipe, renait une Amérique retrouvée et rassemblée autour d'un programme aux accents de modernité et porteur d'une évolution historique. Hier nous étions tous métis !
Dans le fond comme dans la forme, cet élan là nous donne l'envi et le désir de changer le monde. Et je crois que des millions d'américains le voient ainsi. Ressentir ça c'est ressentir cette foi dans le changement. Et il ne faut pas craindre le lyrisme en politique. Il apporte aux discours et aux actes cette énergie qui nous fait nous mouvoir. Faire de la politique c'est susciter l'espoir, c'est porter, accompagner, lancer (et toujours relancer !) une dynamique de changement.
Change we believe in ! J'ai aimé. Bravo Obama !
Quand l'Amérique se réveille et sort des années sombres, quand l'Amérique tourne le dos à "l'axe du Mal et l'axe du Bien" développé par le clan Bush, quand l'Amérique promet de mieux éclairer le monde et de s'ouvrir à lui, on est en droit, nous européens et citoyens du monde, de savourer ce plaisir d'un jour nouveau ; sans bouder notre plaisir.
Ce matin je me suis réveillé un peu mieux relié aux autres et aux américains. C'est en effet dans ces moments là qu'on se sent comme mieux connecté au monde et prêt à le faire bouger.
Il reste à écrire l'Histoire, c'est une autre histoire...
Et puis j'ai eu une pensée pour le combat démocrate que nous menons.
Cette fièvre qu'on a vu monter aux USA en moins de 12 mois doit nous servir de modèle. J'ai assisté à 2 conférences sur le marketing Obama et sa stratégie de communication. C'est une chose dont il nous faudra nous inspirer. (Mais nous ne serons pas seuls à en tirer les leçons)
Ça ne fait pas tout. La France est toujours plus solennelle, plus profonde ou plus "dramatique" dans ses approches. Et les crises en germe vont éclore ; les attentes n'en seront que plus lourdes.
Pour François Bayrou et 2012, on jauge là le chemin qu'il reste à parcourir.
Et à quel point il aura besoin de nous : car c'est surtout du coté de cette énergie gaie, positive, moderne qu'il faudra travailler. Un projet de reconstruction de la société qui saura avoir ce même "truc" en plus, cette "magie", ce "sex appeal" politique qui provoque plus que l'adhésion, la participation active et heureuse des mois durant. On jauge là à quel point le MoDem aura besoin qu'on apporte de la jeunesse d'esprit, du renouveau, de l'énergie et de l'enthousiasme dans le combat militant. De la gaité et de l'envi de faire.
Cette fièvre qu'on a vu monter aux USA en moins de 12 mois doit nous servir de moteur pour construire un grand parti démocrate en France.
Yes we can !
(Note du 5 novembre re-publiée)
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