SYLVAIN CANET . LE BLOG.

Affiches antisémites à Boulogne-Billancourt : la répugnante histoire

Les relents de l'histoire sont insupportables, d'autant plus quand les odeurs remontent d'un passé si présent encore.

Je dénonce avec la plus grande vigueur les affiches antisémites titrées "La mafia juive" collées sur les murs et les espaces publics de ma ville.
J'accueille positivement la plainte déposée par la mairie. S'il faut se porter partie civile à ses cotés et confondre les coupables de telles ignominies, j'émargerai présent sur une procédure.

Mais, au delà, je nous invite à réfléchir, agir et prévenir. Je souhaite que la ville et ses décideurs prennent des initiatives qui iront plus loin que la réaction légitime qui les anime. Une plainte est nécessaire, le faire-savoir médiatique aussi, et puis...
 
En tant que Conseiller économique et social impliqué sur la section "Dialogue des Cultures", je crois qu'il nous faut avec mes collègues affirmer avec la plus grande force la nécessité d'agir pour la diversité. En accord avec le premier magistrat de la ville qui nous a confié cette mission, nous avons à définir et mettre en oeuvre au plus vite les actions concrètes qui serviront demain à éviter ça.

A quoi servirait l'élu s'il n'agissait pour prévenir et guérir ? A quoi serviraient nos écoles, nos centres culturels, nos enseignants, nos parents, nos prêtres, nos rabbins, nos imams, nos philosophes, nos sages, nos grands-pères et nos grands-mères, nos amis ...  A quoi servirait ce "petit monde" que nous sommes (pourtant si grand quand il est rassemblé) s'ils ne profitaient pas de cette triste actualité pour rappeler à chacun, à nos jeunes comme à nos anciens, à ceux qui ont oublié comme à ceux qui dorment, à ceux qui font leurs courses de Noël comme à ceux qui dorment dehors, que vivre ensemble dessine notre existence humaine et que faire ensemble construit notre savoir-vivre, notre savoir-être et notre paix.

De l'échec scolaire à "l'autre monde" : l'éducation à 100%

Je vous laisse découvrir quelques extraits de la soirée passée à Aubervilliers sur l'éducation, autour de François Bayrou, Marielle de Sarnez et Jacqueline Gourault. Avec les uns et les autres qui ont dit leurs vécus, nous avons pu profiter de moments de vérités sur l'éducation, les enseignants, les parents, les quartiers, les jeunes, la lecture, l'écriture, les bourgeois, les musées, les diplômes, le boulot, le chômage, le gâchis, le primaire, les fondamentaux,... Merci. les
RENCONTRE-DEBAT SUR LE THEME DE L'EDUCATION
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Réinsertion scolaire : A Craon, le gouvernement se précipite et les enfants trinquent

En attendant la nomination des ministres, restons sur le terrain et sur ce qui préoccupe les français :

(Mise à jour : A Portbail dans la Manche, même type d'incidents)

 

L'improvisation et la non préparation dans l'implantation d'un établissement de réinsertion scolaire en Mayenne dominent. La précipitation du gouvernement (ex !) met ici en péril une expérience pédagogique pour décrocheurs scolairesLes évènements de Craon où des ados violents ont été "implantés" sans préparation dans un petit collège tranquille, montrent que s'il est nécessaire de mettre en place des solutions contre le décrochage et la violence scolaire, celles ci ne peuvent se faire sans dialogue avec les établissements concernés et sans réflexion en amont avec les jeunes, les parents et les professionnels.

Les élèves du collège effrayés, des parents choqués, des jeunes qu'il a fallu renvoyer dans leur département d'origine, tout montre que la greffe n'a pas pris. Cette expérience ratée est préjudiciable pour la suite du programme prévu par le gouvernement.

 

Remarquons au moins deux erreurs graves dans les décisions gouvernementales :

Convention sur l'éducation de l'Ump : La majorité fait dans le bla-bla !

Voici le communiqué de presse  publié ce jour sur le site national ; un coup de gueule clair. Jacqueline Gourault réagit suite aux annonces de l'Ump sur l'éducation :

"Alors que l'UMP se réunit aujourd'hui pour son premier "Rendez vous pour la France" Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher, membre du Shadow Cabinet chargée de l'Education, s'étonne de ce rendez-vous, qui est pour elle un aveu d'échec et un double langage. La majorité actuelle, n'est-elle pas en situation de responsabilité depuis plus de 8 ans et découvrirait-elle seulement maintenant l'Ecole et ses problèmes ? Finalement, ces propositions sont d'abord et avant tout un formidable et terrifiant constat d'échec.

La surenchère démagogique à laquelle se livre l'UMP n'est-elle pas tout simplement électorale ?

Mon ancien trimaran sur la Route du Rhum

Tenez, pour prendre l'air pendant que d'autres se prennent des embruns... Ce soir, après une journée de travail devant mon écran,je me disais qu'un clin d'oeil salé sans parler de politique pourrait nous faire du bien à tous.

Je suis très heureux de retrouver mon ancien trimaran dans cette route du Rhum. Il est un peu dépassé architecturalement parlant et sur une option sud en ce moment qui le place dans un peloton disputé, mais peu importe.

Ce bateau a su, en son temps, marquer l'histoire de l'architecture navale (si, si): C'est l'époque où une bande de fous autour de Walter Greene dessinait et fabriquait des petites bombes sur 3 pattes ; il avait même été à l'origine d'une nouvelle étape dans le dessin de nos voiles grâce aux recherche de Phil Stegal, coupeur chez le grand voilier américain Hood (Petit triangle avant et GV importante pour les connaisseurs : à l'inverse de ce qui se faisait, cela inspire encore les plans de voilure actuels)

J'ai été très heureux sur ce tri. J'ai fait fumer quelques milles... souvenirs,souvenirs

Bon vent à Jean-Paul Froc !

 

Lumière sur l'augmentation des tarifs d'électricité.

L'AUGMENTATION DES TARIFS D'ELECTRICITE - FRANÇOIS BAYROU
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Ecole : "vers une ambition éducative partagée" publié par Le Monde.fr

Le Monde publie ce jour le texte que j'ai pondu.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/21/vers-une-ambition-educative-partagee_1428939_3232.html

Le 1^er site d’information francophone avec 1,5 millions de visiteurs par jour participe ainsi au débat et créé de l’intérêt sur un sujet essentiel.

L'éducation est un projet de société, donc un projet "en société". Une orchestration à plusieurs instruments à mettre en musique.

" Un nouveau contrat entre l'école et la société est nécessaire.

L'élection des représentants de parents d'élèves qui vient de se dérouler dans les établissements scolaires a perdu de sa superbe. Ce qu'on voyait d'une communauté éducative prendre corps et renaître chaque année devient une formalité sans relief.
Quand les élèves en difficultés scolaires continuent de noircir nos statistiques, quand les rythmes de l'enfant sont en débat, quand la formation est en péril, quand le projet est trop étriqué, le ronron cyclique d'une participation de façade ne satisfait personne.     

Une communauté éducative parents-enseignants sans réalité ou sans vigueur répond-elle à l'urgence des enjeux ? Peut-on parler d'une "société de la connaissance" quand cette même "société", qui serait faite de tous ceux qui l'animent, ne se met que trop peu "en société" ? ..."

Lire la suite sur le site du Monde: http://url.exen.fr/23293/

Reconstruisons l'école qui reconstruira ces enfants !

A lire ce titre, je suis sûr que vous avez cru que j'allais embrayer sur notre école française et la réflexion qui nous menons.

Non, regardez cette vidéo du making off de la dernière opération de l'Unicef pour Haïti. Bravo Ogilvy et surtout bravo l'Unicef ! ... ça se passe en France quand même...

Serres d'Auteuil : On a toujours le choix de dire non avant ; après ce sera trop tard.

Après l'affaire Jean Bouin, les serres d'Auteuil ! Beaucoup de concentration d'évènements par Paris sans consultation des boulonnais. Arrêtons le massacre ! Signez ici  

Et ci-dessous, en 2 images hautement symboliques, vous aurez compris de quoi ça parle.

Avant :

 
 Après :

 
Images empruntées à PA Gillet

Vivre ensemble ...et en parler ensemble.

Je voulais partager avec vous ce moment d'intense écoute vécu ce samedi à l'université de rentrée du Mouvement Démocrate.

J'espère qu'il arrêtera tous ceux qui suivent ce blog, tous ceux qui ne sont pas spécialement engagés politiquement mais qui sont en revanche, ancrés dans une vie "en société", portés et intéressés par l'Autre. Je pense qu'il sera apprécié de tous ceux qui participent activement à une réflexion de fond sur la société française, se préoccupent du vivre ensemble, ou sont, comme nous sommes certains à nous y impliquer, acteurs du dialogue interreligieux et humaniste.

J'ai trouvé cet échange remarquable. (Ne vous laissez pas surprendre par la forme un peu hermétique de la première intervenante ; le fond est riche et la suite est à entendre)

Plus que le vivre ensemble, j'aurais aimé poser la question du "faire ensemble". Ceux qui me connaissent savent que cela reste mon incessante quête avec le soucis de la transversalité des approches... car ce débat, pour être parfait, aurait sûrement profité de quelques mises en correspondance avec la réalité du terrain et du vécu, des vécus.

UR 2010 DEBAT - "Vivre ensemble ou séparés en France"

Retraites : intervention de François Bayrou à l'Assemblée Nationale

François Bayrou - INTERVENTION SUR LA REFORME DES RETRAITES
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Ne loupez pas Benda Bilili !

Je vous invite à vite aller voir ce film. Un documentaire musical qui fait du bien en même temps qu'il vous emmène, vous emporte même, au coeur de l'Afrique et au coeur de l'humain.

Pas de misérabilisme, un regard, une empathie et une énergie positive qui vous donnera envie de vous lever ...de votre siège. Un film fort en gueules et en musiques, un rêve devenu réalité, ou plutôt une réalité sans fard que le rêve et le travail transforment en même tant qu'ils la révèlent.

" Ce formidable documentaire, filmé au ras du bitume et au coeur de la glèbe, raconte leur histoire, une success story aussi authentique que miraculeuse, qui vous soulève l'âme, vous fait danser le coeur, et vous fera même verser une petite larme, d'émotion et de joie mêlées." Jacques Mendelbaum (article entier disponible dans Le Monde du 7 septembre 2010

Jean-Luc Bennahmias : "Progressistes vs. Conservateurs, le vrai match !"

 

Je partage en tous points cette tribune que Jean-Luc Bennahmias vient de nous faire parvenir avant publication dans le journal Marianne.

Un simple battement d'aile peut déclencher à l'autre bout du monde une cascade d'évènements climatiques, dit-on. J'ose utiliser cette métaphore pour illustrer le propos ; dans une version positivée et constructive : un texte, une prise de position, un engagement ont vocation à faire bouger les lignes.  "L'effet papillon" existe t-il en politique ? Si un pasteur inconnu et réactionnaire (je n'oublie pas que nous sommes le 11 septembre) est capable de mettre le feu à l'autre bout de la planète en menaçant de bruler le Coran, alors un démocrate doit aussi pouvoir influer positivement l'échiquier politique, l'avenir du pays et du monde.

 "La crise économique, sociale et financière que nous traversons est d’une gravité hors norme. Avec un taux de chômage de 10%, les 600 000 chômeurs de 1973 ou le « plein emploi » évoqué encore récemment paraissent de bien lointains souvenirs. Et la France n'est pas l'éternel village des irréductibles demandeurs d'emplois; dans l'Union Européenne, 23 millions de personnes cherchent du travail : c'est dire!

Penser que les marchés avaient toujours raison et pouvaient s'auto-réguler était une idée  folle dont on paie maintenant le prix. De cette crise, on avait d'abord cru pouvoir nous sauver par un plan bancaire, puis promis une refondation du système et clamé haut et fort : « Plus jamais ça ! »

 

4 septembre : le jazz manouche pour fêter la République

Comme je vous l'annonçais dans ma note précédente suite à la dernière de Hortefeux, je serai aujourd'hui Place de la république à 14h contre la xénophobie et l'obscurantisme.

Pour fêter l'anniversaire de la République voici une interprétation "manouche" de l'hymne national (François Bayrou nous a fait découvrir ce morceau cette semaine); Django Reinhardt et Stéphane Grappelli , 2mn45 de bonheur :http://www.deezer.com/fr/music/django-reinhardt-stephane-grappelli/jazz-manouche-101818

Réponse d'à propos.

Roms : C'est pas pour dire mais quand même...

Avec un titre comme ça, quelle rentrée ! Cette accroche pourrait être dite raciste. Une provocation ?

Je pourrais aussi vous dire que c'est votre interprétation, votre lecture. Lisez "Affaire des Roms : C'est pas pour dire mais quand même..." et c'est alors une autre idée qui vient, comme pour dénoncer une actu bruyante ou même des déclarations haineuses contre les roms. Tout dépend du contexte, de celui qui la prononce, de ce qui suit...

Tiré par les cheveux ? Vous allez comprendre où je veux en venir car la dernière sortie de l'ami du président, ministre de l'intérieur, est à pleurer.

Je me souviens trop bien d'une petite phrase d'Hortefeux sur les arabes lors des universités d'été de l'UMP en sept 2009 : "Il en faut toujours un. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Souvenez-vous de ses justifications et des efforts déployés pour nous faire gober d'autres sens cachés.

En 2010, mardi dernier, le ministre a fait encore plus fort. Pour justifier les expulsions de Roms et répondre aux critiques, Hortefeux a prononcé une phrase d'une perversité manipulatoire aussi puante que flagrante : "... J'insiste bien là-dessus, il ne s'agit pas de stigmatiser telle ou telle population, bien d'autres étrangers sont auteurs aussi de crimes et de délits..." !!

Ben voyons ! Etranges étrangers ! "C'est pas pour dire mais quand même..." ! Cette fois, même s'il nous parlait de lapsus, il est si révélateur qu'il devrait comme moi vous dégouter.

Pour cette simple phrase et pour toutes les horreurs et autres amalgames entretenus, pour cette éclipse totale des valeurs issues du siècle des Lumières et la place faite à l'obscurantisme, j'irai manifester samedi après midi à 14h, place de la République avec la ligue des droits de l'Homme, le mrap,la licra, resf..., avec tous mes amis humanistes et tous ceux qui veulent fêter plus dignement le 140ème anniversaire de la République..

L'appel des 30 organisations : http://www.lepost.fr/article/2010/08/04/2174609_manifestation-du-samedi-4-septembre-communique-des-trente-organisations.html

Affaire Woerth-Bettencourt+Médiapart : no comment !

Arrêt sur image (visionnez l'émission) : Le ministre, la comptable, les média et les nouveaux média. Sans commentaire.

Accéder au site et lancer la vidéo

 

(Merci à Laurent de m'avoir envoyé cette vidéo)

île Seguin : musique, bastringue ou tintamarre ?

Mise en musique ou numéro de claquettes ? Les 2.

De la guinguette (campagne municipale 08) à la salle de musique du CG92 déjà maintes fois annoncée, la chronique de l'Île Seguin faisait une escale bling-bling sur l'île à l'occasion d'une conférence de presse très sélecte (cartons d'invitation, navette de golf,tentes, buffet et tralala,...)

Je me demandais pourquoi le Maire convoquait le grand show journalistique en juillet, veille de grands départs. Cela traduisait-il que rien de grand ne serait annoncé ?

- Sous des airs de jardin d'été grillagé, l'île Seguin restera encore un moment un tas de sable au bord de l'eau. Rien de décoifant coté contenu et châteaux de sable : On entrevoit un projet de bâti, mais les annonces attendues pour ce merveilleux terrain vague restent bien vagues. Même l'évocation de discussions avec la Fondation Cartier paraissait bien timide et incertaine. Suffit-il de prononcer les mots "loisirs, culture et commerces" pour être au rendez-vous du 21ème siècle ? Un beau travail de maquettes et d'images de synthèse, mais que met-on dans les boiboites ?

- Je vois bien qu'un lancement est opéré, c'est une bonne chose. Il fallait cet élan pour un nouveau départ (J'avais déjà positivement salué le choix de Nouvel). Je vois un dessin et des formes. Mais je cherche encore l'offre culturelle novatrice et unique (j'y reviendrai plus loin) L'art est difficile, c'est pourquoi il faut nuancer cette critique ; elle n'est pas un couperet : cette recherche implique surtout un travail collectif et un appel à compétences qui n'a pas eu lieu. (voir mes déclarations presse et TV et notre courrier au Maire sur le manque de concertation)

- Saluons la volonté de préserver une île où promenades et déambulations sont prévues. Cette touche positive apportée par le Maire pendant la campagne municipale reste d'actualité. L'interprétation de Jean Nouvel apparaît urbaine mais engageante. Mais un bâti haut se profile, il fera grincer des dents.

- Je constate qu'on parle de galerie commerciale plus facilement que d'équipements culturels nouveaux. La soumission au tout commerce est un classique ; est-elle une piste de sortie  pour éviter le vide sidéral ? La dévotion au fric-roi et aux petits équipements franchisés est une fragilité voire une faiblesse habituelle du politique allant au plus simple et au plus pressé. L'île Seguin mérite mieux qu'un centre commercial. Pimkie ou GAP sur l'île Seguin ? y a mieux à faire.

- Ce que nous savions déjà a été dit et redit (voir ce que je vous annonçais auparavant): 2 salles de concert de 5000 et 700 places, des studios d'enregistrement, 140 millions d'€, un PPP lancé en décembre, un démarrage des travaux prévu en 2013,... rien de neuf. Hôtel, résidence d'artistes (sûr ?), ces pistes existaient déjà. On parle de galeries d'art depuis la fondation Pinault. Un opérateur se présente ? Cela suffira t-il pour en faire un "pôle d'art contemporain" attractif alors que l'offre parisienne et mondiale est déjà importante pour un marché confidentiel ? Le Cube pour l'art numérique, cinémas,..., certes, certes, à suivre...

- Patrick Devedjian avait lancé la Vallée de la culture ; le CG 92 est le seul espoir et le seul financeur sérieux pour l'île Seguin à ce jour. Mais quelle mise en cohérence avec les autres offres régionales ? Quid de la proximité de l'offre parisienne coté art contemporain (Beaubourg, Musée d'art moderne et bientôt Fondation Vuitton au Bois de Boulogne...) ? A l'heure du Grand Paris, quelle innovation pour notre région et notre département ? Pourquoi pas une salle de concert sur l'île Seguin, bon, mais le projet de stade Aréna92 financé sur fonds privés à La Défense (évènements sportifs autant que culturels) remet-il en question une dépense publique de 140 M d'€ ?

- Une réflexion sur le sens et l'étendue d'une proposition culturelle moderne manque encore. On est encore dans le "montrer" et "l'entendre" quand l'heure est à la production transversale et que l'offre doit être panoramique, c'est à dire au delà des champs habituels d'expression (...)

Et pourquoi tout ce tintamarre ?

Souvenez-vous : Quand le président Sarkozy lança son opération Grand Paris, un an avant les régionales, nous avions eu droit

Les projets de l'île Seguin dévoilés à la presse mais...

...Mais élus et commission de concertation restent en attente.

La presse en parle, Le Parisien ci-contre (M.Riotot, JL.Tourlière et S.Canet) et le journal de France 3, le 19-20 du 7 juillet où le sujet faisait l'ouverture à 1 mn + interview de J.Nouvel, PC Baguet et S.Canet)

C'est finalement lundi soir que le Maire s'est décidé à organiser une présentation avec André Moine. Décision in extremis, assez poussive, mais décision favorable quand même. Rendons à César... (même si ce blog et notre courrier ont contribué à être entendu)

Il n'empèche que je me suis fait refoulé ce matin de la présentation à la presse. Curieux accueil et façons cavalières pour un pdt d'association, conseiller économique et social et personnalité politique; je n'ai pas insisté. Le Maire nous fera l'honneur de sa présentation jeudi.

Quelques amis journalistes m'ont donné quelques infos...  (ça sert d'avoir été chroniqueur hebdo sur France 5 :-) 
Rendez-vous très vite sur ce blog pour commentaires.

Que doit-être l'île Seguin ?

(Actualisation : Dernière note du 8 juillet 10 : "Île Seguin : musique, bastringue ou tintamarre ?")

 

On entend souvent Mais que sera l'Île Seguin ? Des annonces à la presse devraient nous éclairer mercredi, n'en doutons pas.

Mais ne vaut-il pas mieux d'abord se demander Que doit-être l'Île Seguin ?

 

L'équipe de Jean Nouvel aurait travaillé sur un projet autour de 4 axes :

1) Une île bâtie préservant des percées visuelles sur les coteaux. Un bâti construit en périphérie autour d'un jardin au centre (sur jardin Seguin voir note ici)

2) Un éco-quartier : panneaux photovoltaïques, géothermie, solaire passif (jardins sur les toits ?), récupérations eaux pluviales ...

3) Un programme autour des arts intégré à la Vallée de la Culture : 2 salles de concert déjà votées par CG92, une résidence d'artistes de 240 logements, un hôtel (Cogédim est-elle toujours dans le coup ?) Et en discussion : équipement création numérique (LeCube), réseau de galeries d'art, cinéma, tertaire média,... + lieu de mémoire...

4) Accessibilité  : pas de voitures sauf employés; Une recherche d'intermodalité entre différents moyens de transports (Liaison T2/ligne 9 espérée)

 

Je compte sur l'autorité conceptuelle d'un Jean Nouvel pour permettre un saut créatif ; j'espère aussi en la vision d'un Maire.

 

Entre ce que l'on sait déjà (salles CG92) et ce qui est encore vague, entre ce que l'on nous cache et ce que nous aurions pu contribuer à ériger par un partenariat citoyen désiré et assumé  (Voir problèmes de concertation note précédente), reposons la seule question encore valable d'ici mercredi :

 

Que doit-être l'Île Seguin ?

A mon avis :

- Un espace de déambulations culturelles, protéiformes, intelligent et novateur comme nulle part ailleurs

- Une île de toutes les créativités, un lieu de production moderne qui marquera le 21ème siècle

- Une île qui met l'humain au coeur et le Faire ensemble au centre des projets

- Une respiration "champêtre" au bord de l'eau combinée à un geste architectural fort et novateur

- Un rendez-vous pour toutes et tous (familles, scolaires, salariés, ..., institutions vivantes, associations..)

- Une île de renommée internationale capable de faire rayonner Boulogne-Billancourt et notre région

- Une île qui porte sa mémoire industrielle et ouvrière de façon vivante (cité des métiers, de la robotique et du geste artisanal...)

- Une proposition inspirée et portée par la dynamique d'une population.

- Et enfin une maîtrise locale des enjeux décisionnels et financiers

 

Le Maire ayant préparé ses effets d'annonce dans le secret de son bureau, je m'appuierai sur cet inventaire pour en faire ma grille de lecture quand il s'agira d'analyser un projet non-concerté qui reste à découvrir.

 

Je regrette qu'une démarche collaborative plus moderne n'ait pas été privilégiée. Les boulonnais sont invités à fouler le jardin de l'île, mais sont paradoxalement encore interdits d'île Seguin pour ce qui est d'être consultés sur sa conception.

Elus (même ceux de sa propre équipe !), associations, conseillers économiques et sociaux, commission de concertation, leaders d'opinion, experts,..., n'ont pas été sollicités par le Maire et ne sont pas même conviés à une présentation à la presse.

 

L'enjeu est évidement important. Quelle chance en effet que cet espace encore vierge au coeur de la densité urbaine de la première couronne. Il s'offre à l'imagination et à l'avenir des générations futures ! Cela mérite le meilleur.

Île Seguin-Rives de Seine : les associations écrivent au Maire.

(Seguin : Parution du 8 juillet 10, cliquez ici)

La communication n'est pas l'information ; l'information n'est pas la concertation.

Voici le courrier auquel j'ai contribué en tant que président de la Cité des Savoirs du 21ème siècle pour l'île Seguin. Avec 8 autres associations représentatives (Nous sommes tous membres de la commission Seguin-Rives de Seine de la SAEM) nous lançons un appel à concertation à l'attention du Député-Maire Pierre-Christophe Baguet.

Il me semblait important d'informer de son existence, maintenant qu'il a largement pu faire son chemin et à la veille d'autres révélations pour notre ville.

Il pose toute la problématique d'une démocratie moderne. Participative, collaborative, elle ne peut l'être quà condition que l'élu soit à l'aise avec l'aller-retour et libéré de l'angoisse de la perte de contrôle, que les associations soient dans une démarche constructive, qu'à condition d'être convaincu de la force de la créativité collective et partagée, qu'à condition enfin que le décideur de soit pas dominé par sa volonté de verrouiller entre lui et lui la comm' et l'orchestration de ses révélations.

Il paraît que le projet Seguin sera bientôt présenté en conf' de presse.

Beaucoup se plaignent de ne pas être au courant : Elus de la majorité (!) comme de l'opposition, associations, riverains, boulonnais,..., beaucoup disent leur frustration et s'offusquent en apparté de ne rien savoir sur ce qui se dessine, de ne pouvoir apporter leur expérience ou leurs savoirs.

Chacun apprend même à la sauvette qu'une conférence de presse serait programmée.

Le "Dieu Journaliste" est vénéré au point d'être devenu la priorité avant même de légitimes souverainetés.

 

Curieuse opacité ; se profile déjà le regret d'une consultation qui n'a pas eu lieu.

Toute l'île Seguin se décide entre lui et lui, dans l'intimité d'un bureau apparemment fermé. Entre Baguet et Baguet, entre Baguet et Nouvel peut-être, entre Baguet et Devedjian éventuellement (Le CG92 finance quand même le seul projet budgeté à ce jour).

Et pourtant, le projet Cité des Savoirs du 21ème siècle pour l'ïle Seguin que nous défendons inlassablement (parrainé par Albert Jacquard, Axel Khan,...) semble avoir irigué la ville et reccueilli quelques adhésions en nombre. Souhaitons que quelqu'un aura soufflé à Jean Nouvel de consulter les concepts et idées développés. Et pourtant nombre d'associations et de personnalités ont de bonnes choses à apporter. Et pourtant nous avons tous intérêt à créer une dynamique collective, financièrement parlant aussi...

 

Il en va de même pour le nouveau quartier en face, même si on sent bien que la "pression" n'est pas la même. Et pourtant que d'enjeux; et peut-être déjà que d'occasions manquées... (j'y reviendrai)

Les associations qui siègent au comité de concertation de la ZAC Seguin-Rives de Seine ont rédigé un courrier pensé pour être constructif. Signataire pour la Cité des Savoirs du 21ème siècle pour l'île Seguin, je vous le dévoile ici :

Monsieur le Maire,

Hauts-de-Seine : Sans papier mais pas sans réponse de la préfecture...

Nous avons mené, avec tous ceux de tous bords qui estimaient ce combat utile et humain, quelques rendez-vous, réunions et manifestation qui peu à peu devront porter leurs fruits.

Suite au rassemblement devant la préfecture, j'avais été reçu le mercredi suivant, en compagnie de Judith Shan (PS), par madame la secrétaire générale en chef de la sous-préfecture de Boulogne-Billancourt. Nous avions évoqué les 3 pères de famille sous le coup de reconduites à la frontière qui nous préoccupaient : Léonid Berliba, Djamal Debiche et Eulogio Esguerra

Voici le message que madame Plantier-Lemarchand vient de nous transmettre :

Madame, Monsieur,

Lors de notre entretien du 16 juin , vous avez évoqué la situation de M.Eulogio ESGUERRA, de nationalité philippine , en situation irrégulière et dont l'enfant est scolarisé à Boulogne-Billancourt. Ce dossier , ainsi que celui de son épouse Malinda ESGUERRA,  a été soumis à l'examen de monsieur le sous-préfet et une décision d'accorder une Autorisation Provisoire de Séjour, avec droit au travail, a été prise pour l'un et l'autre.
Les dossiers sont instruits dans ce sens par le bureau des étrangers.
En vous souhaitant bonne réception
 
Emmanuelle PLANTIER-LEMARCHAND
Secrétaire Générale des services
de la Sous-Préfecture de Boulogne-Billancourt

C'est un bon présage ; nous espérons le même cheminement pour Léonid et Djamal . A suivre...

Stéphane Guillon liquidé !

Ecoles : ferons-nous vraiment des économies en bourrant les classes ?

Ayant connu des classes à 33, 25 et 18 élèves (je suis actuellement directeur d'école en ZEP), je pourrais vous en parler facilement. Mais comme je ne serais pas aussi court ;-) que cet article de Véronique Soulé dans Libération, je vous abandonne volontier à lui :

Il suffit d’aller sur le site du ministère de l’Education, de cliquer sur «outils de documentation», puis sur «archives», et de faire défiler. Le 1^er mars 2006, on tombe sur une étude très instructive : «L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français». Thomas Piketty, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, et Mathieu Valdenaire, doctorant à l’EHESS, démontrent que le nombre d’élèves par classe influe sur les résultats scolaires, particulièrement en primaire et s’agissant d’enfants de milieux défavorisés, et que c’est même un outil clé pour lutter contre les inégalités. «Une réduction d’un élève dans une classe de CE1 conduit à une augmentation d’environ 0,3 - 0,4 point du score moyen obtenu aux épreuves d’évaluation de mathématiques de début de CE2», écrivent-ils. En enlevant cinq élèves d’une classe en ZEP, poursuivent-ils, on réduit même de «46% l’écart entre les scores moyens à ces évaluations obtenus en ZEP et hors ZEP».

MoDem : le projet de réforme des retraites doit encore être ...réformé

Le MoDem entend participer au travail parlementaire pour parfaire le projet. Parce que nous estimons que la réforme est indispensable, nous entendons faire en sorte qu'elle soit plus juste, plus équilibré, plus efficace,... en un mot, plus convaincante.

Voici la réaction officielle :

Suite à la présentation ce mercredi par le gouvernement du projet de réforme des retraites, le Mouvement Démocrate estime que ce projet n'est pas équitable :

1- La réforme des retraites est nécessaire. Elle ne peut pas être sans efforts. Mais lorsque les efforts ne sont pas équilibrés, ils ne sont pas acceptés.

2- Pour obtenir une réforme équilibrée, il fallait répondre à quatre exigences : dans le court terme, des ressources nouvelles qui suppriment le déficit ; dans le moyen terme, une politique qui permette un plus grand nombre d'actifs au travail par rapport au nombre de retraités -donc une politique crédible de création de travail- ; en même temps, un glissement de l'âge légal de départ en retraite, nécessairement accompagnée de mesures en faveur des carrières longues, de la pénibilité, et d'un filet de sécurité pour les carrières incomplètes - ; dans le long terme, enfin, la réflexion sur un nouveau système, unifié, de retraites.

3- Le plan n’est pas convainquant en matière de ressources nouvelles. On ne peut donc en attendre un rééquilibrage durable. L’augmentation de 1 pour cent de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu (de 40 pour cent à 41 pour cent) n’est même pas symbolique. Les prélèvements sur les revenus du capital sont à peine esquissés. En vérité, là où l’on attendait un effort demandé aux plus favorisés, on a quelques mesures pour faire semblant. L’équilibre des efforts entre le bas et le haut de la pyramide sociale n’est pas équitable.

Sans-papiers : largement rassemblés

Nous étions soixante samedi matin devant la sous-préfecture de Boulogne-Billancourt pour accompagner les familles Berliba et Debiche avec resf: un rassemblement au sens large composé de représentants associatifs, de la société civile et politique. Toutes les tendances étaient représentées ; c'est important.

 

Nous sommes venus dire à Monsieur le Préfet que sa décision compte. Il a le pouvoir de ne pas ajouter un drame de plus à une vie déjà dure pour ces familles.

Nous sommes aussi venus dire qu'ensemble, nous comptons.  Pour le convaincre du bien fondé d'une telle décision, il convient de croire aussi en la force de notre présence collective. (Voir l'appel note précédente)

 

Le Parisien a relayé cette matinée dés l'édition du samedi (L'édition 92 n'a pas été distribuée à BB) et le lundi 14 juin (ci-contre).

 

Le sous-préfet Bernard Bouloc s'est excusé d'être absent. Nous espérons être reçu à la sous-préfecture cette semaine pour qu'une demande de régularisation soit posée pour ces pères de famille boulonnais.